Le Comité Exécutif de la FIF, s’est réuni avec ses 85 membres actifs, ce vendredi 9 août 2024, dans la salle du cinéma Pathé à Marcory pour une Assemblée Générale Extraordinaire. Cette rencontre, riche en décisions stratégiques, avait pour objectif d’adopter plusieurs réformes institutionnelles essentielles, en conformité avec les nouvelles directives de la FIFA. Dès le début de la séance, l’accent a été mis sur l’importance pour la FIF de se conformer aux normes internationales dictées par la FIFA. Il était donc crucial d’adopter des réformes qui permettraient au football ivoirien de rester.
Pendant plus de deux heures, les représentants de la FIF et des clubs ont scruté et débattu des propositions d’amendements aux statuts de la Fédération, du code disciplinaire révisé, ainsi que des règlements concernant le statut et le transfert des joueurs. Une des décisions majeures prises lors de cette assemblée concerne l’élargissement du nombre de clubs en Ligue 2. Sur proposition du président de la FIF, Idriss Diallo, et de son Comité Exécutif, il a été décidé d’augmenter le nombre de clubs de 24 à 28. Cette décision a été accueillie avec soulagement par plusieurs équipes, notamment le Séwé Sport de San Pedro, l’US Tchologo, l’Espérance de Bouaké, et Don Koff d’Attiégouakro, qui évitent ainsi la relégation en Division 3. Eugène Diomandé, président du Séwé Sport, a exprimé sa satisfaction face à cette décision salvatrice : « On peut dire qu’on revient de loin. Mais je n’ai jamais été inquiet car, comme vous le savez, un ‘magicien’ a toujours des ressources ».
Pour Idriss Diallo, l’élargissement de la Ligue 2 s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises au niveau des autres divisions, notamment la Ligue 1, qui est passée de 14 à 16 clubs, et la Division 3, qui est désormais composée de 40 clubs au lieu de 38. « L’idée, c’est aussi de permettre à la Ligue 2 d’être compétitive et de se rapprocher des 30 matchs par saison », a souligné le président de la FIF. Cette augmentation du nombre de clubs en Ligue 2 est perçue comme une opportunité pour renforcer la compétitivité du championnat, offrir plus de visibilité aux clubs et aux joueurs, et préparer au mieux les équipes pour la montée en Ligue 1.
L’AGE a également été l’occasion d’adopter des réformes institutionnelles visant à professionnaliser davantage le football ivoirien. L’une des mesures phares adoptées concerne le statut des joueurs, désormais dissocié de la division dans laquelle évolue leur club. Cette réforme permet à un club de Division 3, ayant les ressources nécessaires, de faire signer un contrat professionnel à un joueur. Cette avancée est perçue comme un moyen de dynamiser le marché des transferts et de garantir une meilleure reconnaissance du talent, quelle que soit la division d’appartenance du club. Parmi les autres réformes significatives, on note l’introduction d’une clause permettant à un joueur de résilier son contrat de manière unilatérale en cas de non-paiement de son salaire pendant deux mois. Cette mesure, qui renforce la protection des droits des joueurs, vise à instaurer un climat de confiance et de professionnalisme au sein du football ivoirien. Elle offre aux joueurs une sécurité contractuelle accrue, tout en incitant les clubs à respecter scrupuleusement leurs engagements financiers.
L’Assemblée a également approuvé des réformes relatives aux indemnités de transfert au niveau national. Désormais, les transferts de joueurs entre clubs évoluant dans les différents championnats ivoiriens se feront sans compensation financière. Cette mesure vise à fluidifier les mouvements de joueurs entre clubs, en facilitant les transactions et en évitant les blocages financiers. L’Assemblée Générale a également annoncé qu’un séminaire serait organisé en octobre prochain pour finaliser les règlements de procédure devant le tribunal de la FIF. Ce séminaire permettra de définir les derniers détails juridiques avant l’adoption de ces règlements lors de la prochaine Assemblée Générale. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de la FIF de renforcer son cadre institutionnel et juridique, en vue de garantir une meilleure gouvernance du football ivoirien.
En se conformant aux standards internationaux fixés par la FIFA, la Fédération se donne les moyens de développer un football compétitif et attractif, à même de rivaliser avec les grandes nations africaines du ballon rond. « Les réformes que nous venons d’apporter ont pour but de nous conformer aux statuts de la FIFA. Elles constituent une évolution, et non une révolution », a résumé le président Idriss Diallo. Cette AGE marque un tournant décisif pour la FIF et le football ivoirien.