C’était dans les tuyaux. Depuis quelques jours, c’est officiel. Le président de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo, Me Jean-Marc Yacé, a dissout son Comité Directeur. « Oui. Le président a dissout le Comité Directeur. Le 15 octobre prochain, il sera à mi-mandat. Et il voit au récent scandale qui s’est passé à Bouaké une manière pour certaines personnes d’entacher ce mandat-là », nous a confié un désormais ex- collaborateur de Jean-Marc Yacé sous le sceau de l’anonymat. En tout cas, c’est un acte majeur posé d’une manière unilatérale qui amène à des interrogations. Car le fait est historique. Depuis 1973, soit 51 ans, après le premier bureau fédéral, c’est la première fois qu’un président prend une telle décision pour « dysfonctionnement et trop de scandales sexuels ». Faut-il le rappeler, fin décembre 2023, une affaire d’harcèlement sexuel sur les athlètes de sexe féminin avait secoué le taekwondo. Cela avait vu le DTN de l’époque Christophe Ediémou, et l’entraîneur national, Me Tadjou Attada, être démis de leurs fonctions. Le Grand Maître Patrice Remarck (CN 7e Dan) avait aussi démissionné de son poste de vice-président chargé des projets olympiques. Mais, ces vieux démons semblent être de retour. Car, au début du mois de septembre une autre affaire d’harcèlement avait éclaté avec le successeur de Tadjou Attada. Les faits, selon nos sources, se sont produits lors du déplacement de l’équipe nationale junior à Bouaké pour un regroupement et un partage d’expérience avec la Ligue de cette ville. Cette décision du président Jean-Marc Yacé est-elle une manière pour rassurer les taekwondoins ivoiriens qu’il contrôle la situation à mi-mandat ? Ou bien c’est juste pour donner un souffle nouveau à son Comité Directeur après les scandales à répétition de ces derniers temps ? Questions.