Le Comité National Olympique de Côte d’Ivoire (CNO-CIV) a été totalement disculpé des accusations portées par l’ex-président de la Fédération Ivoirienne de Natation et de Sauvetage (FINS), Serge Vremen. Lors d’une conférence de presse tenue le samedi 12 octobre 2024, Dr N’Guessan Kouamé André, président de Côte d’Ivoire Aquatics, a fait le point sur la crise qui secoue la natation ivoirienne, tout en défendant la transparence du CNO-CIV dans cette affaire.
« Le CNO-CIV a rempli son rôle comme il se devait. Avant l’Assemblée Générale Élective qui s’est déroulée le 6 avril 2024, le CNO-CIV nous a convoqués dans le but de mener une médiation », a expliqué Dr N’Guessan. Il a précisé que cette réunion, convoquée et présidée par le premier vice-président du CNO-CIV, Dr Alla Kouamé, avait réuni Serge Vremen, l’ancien président de la FINS, ainsi que M. Latte, président du comité de stabilisation, et lui-même.
« Le CNO-CIV a joué un rôle de conciliation entre l’ex-président de la Fédération et le comité de stabilisation », a-t-il ajouté. « Le CNO-CIV a été transparent tout au long du processus. Il nous a informés qu’il avait reçu un document officiel de la World Aquatics (anciennement Fédération Internationale de Natation), attestant que la Fédération Ivoirienne de Natation et de Sauvetage était suspendue depuis le 17 janvier 2024, et qu’un comité de stabilisation avait été mis en place. »
Ce comité de stabilisation avait pour mission de mettre en conformité les textes de la FINS avec ceux de la World Aquatics et d’Aquatics Africa. Selon Dr N’Guessan, le CNO-CIV avait également conseillé à Serge Vremen de faire appel s’il souhaitait contester cette décision. « Le CNO-CIV n’a pris parti pour personne. Il a seulement suivi les procédures en vigueur. Il est donc infondé de reprocher au CNO-CIV une quelconque partialité dans cette affaire », a-t-il insisté.
Dr N’Guessan André a ensuite rappelé les raisons qui ont conduit à la suspension de Serge Vremen par la World Aquatics. « La Fédération Ivoirienne de Natation et de Sauvetage, créée en 1962, a cessé de fonctionner efficacement depuis 2011 jusqu’à janvier 2024 », a-t-il déclaré. « Une fédération, ce n’est pas seulement un nom. C’est l’organisation de compétitions locales, la participation à des événements régionaux et internationaux, la formation des athlètes, la mise à niveau des clubs et la détection de nouveaux talents. Depuis des années, aucune de ces activités ne se déroulait sous la présidence de M. Vremen. »
Face à cette inertie, la World Aquatics, sous la direction de son président, le capitaine Husain Al Musallam, a pris la décision le 17 janvier 2024 de suspendre la FINS et de mettre en place un comité de stabilisation chargé de relancer les activités de la natation en Côte d’Ivoire.
Le Comité directeur de Côte d’Ivoire Aquatics, aujourd’hui reconnu par les instances internationales ainsi que par le ministère des Sports et du Cadre de Vie, a déjà entrepris des actions concrètes pour redynamiser ce sport. Récemment, la Côte d’Ivoire a participé aux Championnats d’Afrique juniors et seniors de la Zone 2, qui se sont déroulés du 6 au 10 octobre 2024 au Ghana. Lors de cette compétition, l’équipe ivoirienne est revenue avec quatre médailles d’argent.
Chez les seniors, la Côte d’Ivoire s’est classée 6e sur 12 pays participants, tandis que chez les juniors, elle a terminé 7e sur 12. Cette performance marque un renouveau prometteur pour la natation ivoirienne sous la houlette de Côte d’Ivoire Aquatics. De plus, le jeune nageur talentueux, AVI Charles Levi, a obtenu une bourse de trois ans en Thaïlande, une initiative qui devrait contribuer à son développement et à celui de la natation en Côte d’Ivoire.
Ainsi, malgré les tentatives de remettre en cause la légitimité du CNO-CIV et de ses actions, Dr N’Guessan André a affirmé que l’institution avait agi avec intégrité et transparence, contribuant ainsi à la stabilisation et à la relance de la natation en Côte d’Ivoire.