Le procès dans l’affaire d’harcèlement sexuel qui oppose l’accusé Me Tadjou Attada aux plaignantes Mariama Cissé et Audrey Aka Chia s’est ouvert le vendredi 22 novembre 2024 au tribunal correctionnel d’Abidjan. Et à peine débuté qu’il a été renvoyé au 13 décembre 2024. En effet, l’ancien entraîneur de l’équipe nationale, principal accusé dans cette affaire, ne s’est pas présenté à la barre. Seules les deux victimes ont effectué le déplacement au Palais de justice pour témoigner. Mariama Cissé, âgée de 26 ans, n’est pas passée par quatre chemins pour accusé, à la barre, Tadjou Attada de l’avoir harcelée. Selon elle, le fait d’avoir refusé les propositions indécentes de l’ancien entraîneur de l’équipe national a joué sur sa carrière. « J’ai été mise à l’écart de l’équipe nationale. Je n’ai donc pas pris part au Championnat d’Afrique de novembre 2023 à Abidjan », a-t-elle expliqué. La taekwondine avait porté plainte auprès de la Fédération en décembre 2023. Et cela avait entraîné la suspension de Tadjou Attada. L’autre plaignante, Audrey Aka Chia (25 ans), a fait, elle, cas de faits qui se sont déroulés en 2017 alors qu’elle venait d’avoir ses 18 ans. « Il m’a touchée sans mon consentement et voulais que je le rejoigne dans sa chambre. A l’époque, je voulais me suicider car je ne supportais pas cela », a-t-elle relaté à la barre. La FITKD s’est constituée partie civile à ce procès. Elle accuse l’ancien entraîneur d’avoir porté atteinte à son image et aux valeurs olympiques qu’elle défend.