C’est vrai. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Même si quelque fois il est tard. Il aura fallu attendre, 2 ans pour que le successeur de Feu Augustin Sidy Diallo, corrige, enfin, cette injustice criante en faisant entrer Salif Bictogo dans le Comité exécutif de la FIF. Que donc le locataire de la « Maison de verre », ait pris la décision d’adouber le président de la LFP est une bonne nouvelle. En effet, il était inconcevable et incompréhensible que la structure à charge de la gestion du football d’élite, ne fasse pas parti du cercle de prise de décision du football ivoirien. Quoique délégataire, selon l’art. 90 des Statuts de la FIF qui stipulent au niveau de ses attributions que : « La Ligue professionnelle de la FIF est chargée de gérer, au nom de la FIF et sous le contrôle du Comité exécutif », la Ligue Pro joue quand même un rôle de premier plan dans la promotion du football ivoirien. En termes de visibilité et d’aura. Mais curieusement, son président n’y siégeait pas. Une vraie aberration. Et une véritable absurdité. Si 24 mois après son accession au pouvoir, soit à mi-chemin de son 1er mandat, YID a été visité par les anges du bien, par la volonté du Saint-Esprit, c’est tant mieux. Et rendons gloire à Dieu. Alléluia ! Alea jacta est ! Salif Bictogo a donc toutes les raisons de bomber fièrement le torse. De marcher comme « Babatchè ». En tout cas, ses longues prières nocturnes, toutes ses nuits d’insomnies ont fini par payer. Toutefois il ne doit pas oublier qu’il a un devoir de reconnaissance et de gratitude au trophée de la CAN 2023. Car, rien ne dit qu’il aurait siégé au sein du COMEX, si le Bon Dieu n’avait pas sauvé le football ivoirien en lui offrant cette 3ème étoile. Laquelle a fait entrer le président de la FIF au paradis du football. D’où cette générosité à tout vent. On dit merci à qui ? A la CAN. En tout cas, depuis que la Côte d’Ivoire a organisé magistralement sa CAN et remporté le trophée, un vent de générosité et de distribution de cadeau est en train de souffler sur le football ivoirien. Comme par enchantement. Et c’est bien comme ça. Voilà pourquoi nous ne sommes pas encore fatiguer de fêter cette promotion. Car, le boss de la FIF a su rectifier le tir. Il a remis le président SB au cœur de son système. Dès lors, pourquoi jouerons-nous au rabat-joie ? Quand le concerné lui-même est l’homme le plus heureux au monde. D’ailleurs, c’est La Fontaine qui nous le dit : « Patience et longueur de temps / Font plus que force ni que rage ». Pour faire plus simple : « tout vient à point à qui sait attendre », nous rappelle ce proverbe attribuée à un écrivain français, François Rabelais. Salig Bictogo a donc attendu. Beaucoup attendu. Il a éré patient. Beaucoup de patient. Il s’est bouché les oreilles pour ce pas céder au chant des sirènes. Ni à la flatterie des oiseaux de mauvais augure qui lui recommandaient la voie de la rébellion pour réclamer une plus grande part du gâteau. Et, finalement le grand jour est arrivé. SB a été récompensé par un poste de 5ème vice-président de la FIF. Hamdoullah ! On dit merci à qui ? A Yacine Idriss Diallo, pardi ! Au demeurant, l’homme n’a pas volé cette nomination au sein du COMEX. Pas du tout. Il a mouillé le maillot. Beaucoup. SB a même l’un des grands bailleurs de fonds du GX, l’actuel locataire actuel de la « Maison de verre » au pouvoir. Ceci étant, maintenant que S. Bictogo a obtenu gain de cause, c’est-à-dire qu’il a été promu, il ne nous reste plus qu’à formuler un seul vœu. Que le président de la FIF aille plus loin dans ses réformes. Qu’il engage dès à présent la réflexion pour une meilleure autonomisation de la Ligue Professionnelle de football. Disons-le sans gêne. Il est temps, et même grand temps, que le football ivoirien ouvre le débat sur une véritable professionnalisation de sa structure chargée de gérer ses championnats professionnels. Il y a eu la LPF version Dieng Ousseynou. Puis Jacques Bernard Anouma. Ensuite, Augustin Sidy Diallo. Et aujourd’hui celle de Yacine Idriss Diallo. En tout état de cause, la LFP ne peut plus fonctionner aujourd’hui comme il y a une vingtaine d’années sous le magistère de Dieng Ousseynou. Car, les choses ont changé. Le football ivoirien doit donc évoluer en tenant compte de ce qui se passe autour de lui. C’est-à-dire qu’il doit chercher à s’adapter à un nouveau mode gestion de sa Ligue Pro. En lui accordant une plus grande autonomie comme cela se passe ailleurs. Pour être plus précis. La LPF ne peut plus continuer d’être à la remorque de sa faîtière. A l’image d’une structure à qui on donne gîte et couvert. Parce qu’incapable de s’assumer. D’autant plus qu’une vingtaine d’années après sa création au cours des années 90, le bébé a aujourd’hui grandi. Il a même poussé la barbe et la moustache. Il est donc à même de se prendre en charge. Totalement. En outre, les ressources ne manquent pas. Il lui appartiendra d’aller les chercher. Car c’est sa capacité à séduire les sponsors et autres partenaires qui lui garantiront une indépendance financière. Mais attention ! Une liberté d’action, une plus grande autonomie financière et une totale indépendance source de son épanouissement ne signifie pas, pour autant, que la LPF va couper le cordon ombilical avec sa faîtière. Et l’exemple de la FFF et la LFP, tous les deux étant liées par une convention devrait inspirer la FIF. Parfois, il faut savoir copier ce qui est bon. Pour avancer.