Un scandale de plus dans la gestion de la FIF. Et elle aura beau se dédouaner en niant toute collusion dans la décision rendue par ces deux Commissions juridictionnelle, elle n’arrivera à convaincre personne de son innocence. Comme quoi on ne peut cacher le soleil avec sa main. Parce qu’il s’agit d’une décision saugrenue, inique et arbitraire. Montée de toutes pièces pour faire monter l’Africa Sports en L1 par procuration au détriment d’ISCA. Et ce, en invoquant le fallacieux motif de « faute technique d’Arbitrage. » Un scandale de plus, venu noircir le bilan de l’actuel Comité Exécutif. En termes de bonne gouvernance. Il a beau jeu de brandir dans toutes les cérémonies et à tous les coins de rue, la 3ème Etoile des Eléphants comme un trophée de guerre ; beau jeu de se vanter de la bonne santé financière de son institution dont le budget vient d’être porté à 16 milliards de F CFA, la voici cependant rattrapée par cette vérité des faits. Le règlement du litige Yakro-ISCA, est révélateur de la fragilité de ses Commissions supposées « IN-DE-PEN-DANTES ». Il foule en effet au pied les principes sacro-saints de l’équité et de l’intégrité du jeu. Vertus tant prônées et tant défendues par la FIFA. Notamment à l’art. 2 al. g de ses Statuts qui stipule que la FIFA a pour but : « de promouvoir l’intégrité, l’éthique et l’esprit sportif en vue d’empêcher que des méthodes et pratiques, telles que la corruption, le dopage ou la manipulation de matches, ne mettent en danger l’intégrité des matches, compétitions, joueurs (…)» C’est clair. Et net. Il s’agit là d’une grave violation des règles du jeu. Mais plus grave. A son arrivée au perchoir, la nouvelle FIF avait juré, la main sur le cœur, de faire de l’indépendance de ses organes juridictionnels son cheval de bataille. Elle a même répété tout au long de sa campagne sa volonté : « d’amplifier l’autonomie des Commissions indépendantes et inscrire leurs actions dans des délais et procédures claires et précis. » Aujourd’hui, elle nous sert le même vin frelaté que sa devancière. Car, l’implication avérée de ses deux Commissions juridictionnelles dans cette décision arbitraire a battu en brèche cette profession de foi. Du fait que le motif invoqué par les deux Commissions juridiques de la FIF ne tient pas la route. En effet, où a-t-on vu une soit disant erreur de carton invalidé un résultat acquis sur le terrain ? Ensuite, tout porte à croire que les 2 commissions ont pris faits et causes pour les 3 assistants au détriment du Central. Or la Loi 5 en son art.1 donne toute l’autorité nécessaire au juge central pour veiller à l’application des lois du jeu : « Un match se dispute sous le contrôle d’un arbitre disposant de toute l’autorité nécessaire pour veiller à l’application des Lois du Jeu. » En clair, les trois assistants ont outrepassé leurs compétences. Ils n’avaient donc pas le droit de demander l’annulation du carton à l’arbitre. Leur demande peut donc être considérée comme une ingérence. Pour avoir empiété sur les prérogatives du Central, ils méritaient d’être aussi sanctionnés. Sauf qu’ils ont été blanchis comme neige. Curieux ! En outre, la Loi 6 relative aux autres arbitres dit bien ceci : « En cas d’ingérence ou de comportement incorrect d’un arbitre assistant, l’arbitre le relèvera de ses fonctions et fera un rapport à l’autorité compétente. » Zohou Konan Charles n’a donc commis aucune faute. Car, la loi lui donne toute latitude d’appliquer toutes sanctions inhérentes à la faute. Pour dire quoi ? Carton jaune ou rouge, « le seul juge, c’est l’Arbitre. » Cette histoire de « Faute technique d’arbitrage » a donc été inventée de toutes pièces pour les beaux yeux des Aiglons. Et si tel n’était pas le cas, le juge central n’aurait pas écopé de 3 mois de suspension seulement. Puisqu’il ne perd rien. Car, la peine couvre les 3 mois de trêve qu’observe la Ligue 1 qui reprend le 14 septembre. Et qui dit aussi que la peine à lui infligée est liée à la faute qui lui est reprochée ? Rien n’est sûr. Car, elle pourrait être due aux propos qu’il a tenus sur les réseaux sociaux. Quand il a menacé de faire des révélations fracassantes au sujet de son refus de tremper dans le complot pour faire monter l’Africa en L1. Cela dit, que des Commissions juridictionnelles supposées indépendantes aient cautionné cette forfaiture est grave. Car, l’al.1 de l’art. 81 des Statuts de la FIF voudraient qu’elles soient indépendantes dans leur fonctionnement : « Les Commissions indépendantes jouissent d’une indépendance, pleine et entière, dans l’exercice de leurs fonctions (…)» Mais qu’elles soient trempées jusqu’au cou dans ce hold-up de l’année est intolérable. Au demeurant, si tant est que c’est la grande gueule du controversé Coulibaly Ahmed Rassoul qui dérangerait tant la FIF, pourquoi ne l’a-t-elle pas sanctionné « Intuitu personæ » ? Au lieu de s’en prendre à son club ? Ce n’est pas juste. Mais, en vérité, il s’agit d’un gros mensonge de la FIF. Au demeurant, plutôt que de passer par un grossier montage pour faire monter l’Africa Sports en L1, elle aurait pu user d’une augmentation du nombre de club en L1. En passant de 16 à 18. Un tel procédé aurait été plus acceptable plutôt que cette décision Immorale. Immonde. Et amorale. Car, comme une énorme balafre, a défiguré le visage- supposé angélique- d’une FIF collectionnant les scandales comme un philatéliste le ferait avec les timbres postaux.
Kambiré Elie