Ne nous méprenons pas. La défaite ivoirienne n’est pas une faillite individuelle. Mais le cas Eric Bailly mérite tout de même d’être débattu. Avec sérénité et moins de passion.
Absent de la sélection ivoirienne depuis juin 2023, le Champion d’Afrique 2015 a signé son retour face à la Sierra Leone. Malheureusement, il n’a pas réussi son come-back. Titularisé à la place d’Evan N’Dicka, le défenseur de Villareal s’est emmêlé les pinceaux en fin de parties en provocant le coup-franc qui a occasionné l’unique but de la partie à la 84e minute. Il n’en fallait pas plus pour que les critiques fusent.
A raison ? C’est possible. Car, impressionnant de maîtrise et représentant de la garde ivoirienne lors de la CAN 2015 où il s’est affirmé, Eric Bertrand Bailly semble avoir perdu de sa superbe. Celui que José Mourinho présentait à l’époque comme « un jeune défenseur central avec un grand talent naturel » est désormais abonné aux bourdes défensives. En témoigne ses grosses erreurs défensives qui ont fait couler les Eléphants olympiques face à l’Espagne aux JO de Tokyo en 2020. Plus récemment, il y a aussi eu ce duel à Ndola face à la Zambie où les Ivoiriens s’étaient lourdement inclinés devant les Chipolopolos (0-3). Là encore Eric Bailly avait été catastrophiques enchaînant des erreurs individuelles qui l’avaient privée de la CAN 2023 à domicile.
Mais, pour revenir à son dernier match, il n’a pas été forcément mis dans les conditions idéales pour donner le meilleur de lui-même. De l’aveu même des joueurs et du staff technique, la pelouse synthétique de Monrovia a été un vrai handicap.
Guy Gbocho
